Le blues du confiné (3)

Ce confinement ne fait que foncièrement me démontrer le côté fadasse d’un quotidien sans véritable amour, c’est juste du temps qui passe, gagné sur l’inexorable et compte tenu de ces conclusions, la raison dirait qu’il ne reste qu’une solution : Le suicide ! Le problème étant que, même si je dis à qui veut bien m’entendre (c’est-à-dire pas grand monde, surtout actuellement) que la mort ne m’inquiète pas vraiment, c’est que je n’ai pas l’esprit suicidaire et je ne me sentirais pas capable de m’occuper moi-même de l’affaire. J’ai beau chercher, je ne vois pas comment je pourrais m’aider à disparaître sans une aide extérieure. Engager un tueur, ou une tueuse ? Ouais… Va trouver ça dans les pages jaunes de l’annuaire en Creuse. Resterait la possibilité de profiter de la situation et me jeter ostensiblement dans la foule en espérant chopper ce fichu virus. Là encore, le résultat reste aléatoire, d’une part compte tenu du nombre restreint de cas dans le département il faudrait, pour me donner une chance, pousser au moins jusqu’à Limoges et d’autre part, rien ne dit que j’y resterais. Chanceux comme je suis, je suis capable de l’avoir mais d’y survivre juste avec des séquelles ! Et puis je crains d’être par trop paresseux pour entreprendre un voyage pour lequel les risques de succès sont limités. Du coup, il y a de grandes chances que je survive par manque de courage ! Mais bon, tout ça n’est pas vraiment de la détresse. Juste une triste réalité de se dire que ça aurait pu être mieux de partager les délires mais, je suis par trop imparfait, tel que l’a vie m’a fait… N’est-ce pas Agnès Bihl ?

Á suivre… ou pas

Harry Steed (Avril 2020 – extrait de « L’avenir est en doute »)

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