Le blues du confiné (7)

L’avantage d’être seul, c’est que l’on peut chialer pour un rien sans que personne ne s’en étonne. Il y a eu cette petite mésange qui s’est mortellement blessée en se fracassant contre une fenêtre de ma cuisine. Rien qu’un oiseau me direz-vous… Certes mais, vu que je n’ai personne à chérir ici, je me rabats sur les animaux. Et je pourrais vous conter bien d’autres situations bien plus ridicules toutes autant sources de larmes… Peut-on perdre la tête en situation d’isolement prolongé ?… Une heure du mat’, je remets les infos… Ben oui, pas encore réussi à m’en passer totalement. N’oublions pas que je suis en période de désintoxication et que même si je regarde plus souvent ARTE, comme un produit de substitution, cela ne suffit pas toujours. Et puis, imaginez que le virus disparaisse sans que je le sache. J’aurais l’air con à sortir des jours ou des semaines après tout le monde. Mais non, tout va « bien ». Je tombe sur deux reportages. L’un nous explique les possibles conséquences neurologiques dues au virus et l’autre nous montre des salles de réanimation où tu vois quasiment mourir les gens en direct !… Dans le monde d’après, est-ce que l’on peut espérer une révision de l’enquête d’investigation et de sa déontologie? Je vais me coucher avec un gros doute quant à la réponse à ma question… Pour ce soir, pas mieux et il pleut ! Un vrai temps de blues.

Harry Steed (Avril 2020 – extrait de « L’avenir est en doute »)

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