Les souvenirs mirages

2ème  partie

 

Il rentrait, le soleil en pleine face et plein le cœur,

Une sensation devenue inhabituelle

Au fil de ces dernières années

Et, ma foi, bien agréable à supporter…

 

Mais, il n ’était pas dupe

Des mirages qu’ il avait fabriqués en cette occasion,

Même si la vie n’ est rien qu’ une succession de mirages

Qui nous font croire que l’ on avance.

 

La réalité, celle que l’ on fuit souvent,

Est souvent si ennuyeuse

Qu ’il n’ existe, parfois, d’ autres solutions

Que d’ en passer par ces illusions.

 

Il roulait sur des idées surfaites

En écrasant des logiques implacables

Qui revivaient juste après son passage

En ricanant de toutes leurs dents…

 

Cela fait bien longtemps

Qu’ il ne rêve, ni ne cauchemarde la nuit,

Le jour lui suffit largement

Et les nuits ne sont que des comas éphémères

 

Quand on se fait un film

Dont on est le seul acteur

N’ est-il pas plus sage de le visionner en solitaire

Plutôt que solliciter une partenaire imaginaire ?

 

D’ autant que le film est plus proche du navet

Que du chef-d’œuvre inoubliable

Et l’ épilogue ne surprend personne,

Vu que l’ auditoire s’est assoupi !

 

Il roulait, la vérité en pleine face

Dessinée comme une ironique grimace,

Et dans le cœur, le plomb fondu

D’émotions inutiles et incongrues

 

Il fonçait vers ce désert de solitudes

Là où le sable est mouvant,

Là où, à l’ abri des certitudes,

Il pourrait s’ efforcer de les dissoudre lentement.

 

Harry Steed (Février/Mars 2018-extrait de « L’avenir est en doute »)

3 réflexions au sujet de « Les souvenirs mirages »

  1. J’eusse certes sans doute pu attendre un peu avant de publier cette deuxième partie, tant une partie de la structure me semble bancale et certains mots pas les plus appropriés… mais, comme on dit : Il faut battre l’enfer tant qu’il est chaud…
    En parlant de mots inappropriés, le petit astérisque c’est pour signaler que j’ai piqué « le désert des solitudes » à Catherine Major dont la phrase est superbe (Dans le désert des solitudes Souvent le sable est émouvant), en espérant qu’elle ne me colle pas un procès pour plagiat.

    Hors ça les lecteurs et trices éventuels ont tout de même échappé à cette strophe qui m’a coulé des doigts subrepticement et que je stocke dans l’arrière-boutique, ça peut toujours servir dans un délire.

    Il court à perdre sa laine
    Tel un mouton désemparé
    Errant sur la grande plaine
    Des amours contrariés

  2. Commentaire très poétiquement correct :
    J’ai bien remarqué le « dissoudre » dans les deux parties. Y a des conjugaisons difficiles… mais inoubliables !
    Trouvé dans ma boîte à lettres ce jour, mercredi 4 avril, un fantôme et deux lutins. Comment diable sont ils entrés ?

    1. Il est exact que le verbe « dissoudre » n’est pas arrivé par hasard dans un contexte non dissolu. J’aurais bien aimé lui introduire aussi un « résoudre » dans cette équation irrésolue conduisant à des résolutions internes complexes. Mais ce texte étant à l’image de la vie, aléatoire et imprévisible, rien ne dit qu’il en soit à sa version définitive. Je me suis aussi aperçu que par une erreur que je ne m’explique pas, le titre dans la première partie « Les sentiments mirages » est devenu « Les souvenirs mirages » dans la deuxième partie!! Mais après tout…
      En ce qui concerne les deux lutins et bien que je n’ai pas de conseil à donner le mieux est de les écouter. Quant au fantôme, ce n’est qu’un fantôme qui apparaît et… disparaît, comme la plupart des fantômes.

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